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أخبار وطنية Professeur Salwa Hamrouni explique comment la faculté des sciences juridiques est prise en otage par un groupe d'étudiants

نشر في  09 مارس 2016  (09:18)

Professeur Salwa Hamrouni, membre du conseil scientifique de la faculté des sciences juridiques politiques et sociales de tunis, a expliqué dans un statut publié sur sa page facebook comment un groupe d'étudiants a pris la faculté en otages en changeant les serrures et en empêchant les étudiants voulant passer l’examen d'accéder à l'intérieur du bâtiment.

Voilà ce que dit professeur Hamrouni:

"Au début je ne voulais pas réagir sur facebook en rapport avec ce qui se passe à la fac mais je vois que malheureusement certains étudiants continuent à dire des contre-vérités. 
Le conseil scientifique a déterminé le calendrier des examens au début de l’année et avec la présence des représentants des étudiants (à part un qui n’est pas venu mais est-ce notre faute ?). Certains changements ont d’ailleurs été faits à la demande du représentant des masters.
Le conseil scientifique, dont je fais partie, a décidé la fermeture de la faculté car cette dernière est prise en otage par une poignée d’étudiants qui ont changé toutes les serrures et qui ont empêché les étudiants voulant passer l’examen de passer à part les étudiants du master (qui ont juste des cours) et les collègues. Et même certains collègues qui ne sont pas très connus par les étudiants doivent se présenter devant un (معبر) pour pouvoir passer.
Depuis lundi matin, nous n’avons pas arrêté de discuter avec eux les priant d’ouvrir les portes et de remettre les clefs à l’administration et leur expliquant que cette forme de protestation violente n’a rien à avoir avec le syndicalisme. 
Nous avons expliqué qu’ à part la question de principe, il nous était impossible de satisfaire leur demande pour des raisons pédagogiques et administratives surtout qu’ils ont évoqué le problème quelques jours avant les examens. Le principal argument des étudiants qui insistent sur le report étant le fait qu’ils viennent de voir les notes du premier semestre et que leur état psychologique ne leur permet pas de passer les examens dans de bonnes conditions (sic).
Beaucoup de ces étudiants savent parfaitement que nous étions à leur côté pour les vrais combats mais que nous ne pouvons jamais soutenir une action de banditisme. Rien de tout cela n’a été pris en considération surtout avec la venue d’étudiants étrangers à la fac qui ont eu la gentillesse de nous insulter et de nous traiter de tous les noms.
Au vue de toutes ces circonstances, le conseil a estimé que le service public ne peut plus être assuré et que les examens et cous seront suspendus jusqu’à nouvel ordre."